« Causerie espiègle »
Narcisa Puf
Crayon sur papier, 2020
Laissez-moi être votre oreiller pour une nuit
Dites-moi si cela vous cause quelqu’ennui
Je me collerai au plus creux de votre oreille
Passant soucis et peines du jour et vient le sommeil.
Ainsi, votre tête légère, sur moi reposée
Échafaude tous les rêves les plus osés.
Témoin intime de vos insoupçonnés désirs
Vigile attentif à ce qui vous fait plaisir.
Commode vous me voulez comme un cousin coussin
Provocant sans aucun doute pour un autre dessein
Sans la lumière du jour, l’âme est mise à nu
Apparaît la chair tel qu’au monde est venue.
L’ingénuité gardée au pays de Morphée
Cela est, oui, c’est ça l’Or perdu par Orphée.
En est le symbole cette triste Eurydice
Pas de second regard tel était l’indice.
Morale :
N’est-ce pas le risque de la curiosité
De la vie, n’apprend-t-on pas à l’université
Que tout bonheur est insaisissable
Qu’en démonter les rouages le rend haïssable.
René Ducharme / auteur de ces vers
Recueil de poésie « Ceci est mon faible »